Mais Luca est un film qui transmet de nombreux messages, certes classiques et déjà vus mais qui restent intemporels. L’amitié forte qui se tisse rapidement entre Luca et Alberto se retrouve inévitablement mise à mal par celle qui se noue entre Luca et Giulia. La jalousie révèle le côté exclusif d’Alberto et marque aussi les différences entre les deux jeunes garçons dont les caractères sont bien différents. Luca est réservé, veut rester à l’écart des ennuis tandis qu’Alberto n’hésite pas à monter au créneau quitte à révéler leur plus grand secret : ils sont tous deux des monstres marins.
Intervient alors ce message de tolérance : les humains cherchent à capturer les monstres marins mais réalisent qu’ils sont capables de grandes choses au moment de la Portorosso Cup, où les trois enfants se sacrifient pour franchir la ligne d’arrivée et surtout, aller au bout d’eux-mêmes. Deux mondes qui s’opposaient se réunissent alors pour vivre en harmonie (on découvre également que plusieurs monstres marins faisaient des séjours réguliers parmi les humains et font donc d’eux, des êtres bien plus ouverts au départ).
Enfin, on notera que la liberté est le leitmotiv des deux protagonistes durant le film : gagner la course est leur ticket d’entrée vers une nouvelle vie. Là encore, la vision que les deux personnages ont de la liberté change durant le film ; si Alberto n’a d’yeux que pour la Vespa et le voyage qu’ils pourront faire avec, Luca réalise qu’il peut obtenir sa liberté par les livres et l’enseignement.
Autant de messages forts, brillamment mis en œuvre à l’écran à travers une photographie superbe et chatoyante, de l’humour et des personnages attachants aux personnalités et caractères bien marqués.
Un film que l’on aime revoir pour sa fraîcheur et le dépaysement qu’il procure. Un film qui a un doux parfum d’été.